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Passages
à terre
Naissance
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Récit de voyage - Le Coq
Naissance à bord
On a mis au monde notre bébé sur l’EAU, notre bigorneau
notre petite fille surprise, devenue grenouille la bidouille.
Oui, on l'a fait! On la fait.
PRINCESSE PIRATE est née chez elle dans notre COCON douillet
Presque sous le lit, il faisait frais,
sombre, les rideaux étaient tirés dans notre chambre bleutée.
Je me sentait à l’abri de tout dans le bateau CHOUETTE
C’était devenu notre cachette.
Dehors, la météo avait annoncé du chaud. C’était le printemps.
Le SOLEIL était brillant.
Nous étions le dimanche 4 juin,
et la PLEINE LUNE des Fraises illuminait le ciel à 5h43 au petit matin.
Un JOUR DE FÊTE où la famille s’était réunie.
Grands- parents, oncle, tantes, cousin, cousines discutaient, jouaient, se baignaient, mangeaient, buvaient, rigolaient, se retrouvaient.
Nous avions tendu des tissus dans la cuisine pour me créer un espace «tranquille».
Je n’étais pas très à l’aise vu ma condition.
Je participais à la fête en toute discrétion.
Le CHIEN avait un comportement particulier
toujours à mes pieds à me surveiller.
Mes hormones étaient en ébullition
et cela méritait une certaine attention.
Nous étions amarrés sur la RIVIERE.
Le DOUBS s’était calmé depuis l’hiver.
L’eau était transparente, pénétrante.
J’avais choisi ce lieu pour t’accueillir,
en face des falaises,
conquise par la BEAUTE du paysage
et des énergies qui s'en dégagent.
A l’abri des regards, coincé dans un recoin de nénuphars
je me sentais en securité dans ce doux nectar .
Sous un saule pleureur, il était l'heure.
C’était vert partout. La NATURE était majestueuse, imposante, grandiose. En pleine éveil.
Un matin, nous avons aperçu un chamois sur le chemin au réveil.
Les vaches dans le champs voisin portaient des cloches couleur or
et je les entendais aux aurores.
Vendredi 2 juin en fin de journée, je m’étais baignée avec tes grandes soeurs.
Elles étaient heureuses. Nous nagions en plein BONHEUR.
Je m’étais retenue d’y aller les jours précédents, par prudence,
pour te tenir encore au chaud, pour ne pas t’inciter à venir découvrir le monde trop tôt.
Nous aurons mis 8 mois à construire jour après jour, toi et moi
les détails de ton être UNIQUE,
Petit humain au coeur MAGIQUE.
Rafraichit, je partais promener Zimba avec une des filles encore mouillée
quand je m’aperçut que la poche des eaux était fissurée.
Suite à ce constat je n’aurai de cesse de perdre du liquide en veux-tu en voilà.
Pendant les deux jours avant ta NAISSANCE,
je portais des pagnes pour plus d’aisance.
Dans une sorte d'excitation,
j’attendais avec impatience les premières contractions.
Le PILOTE, devenu, doula, celui qui allait devenir PAPA, était là.
Il m’écoutait, me supportait, me détendait, prenait soin de moi, comme il pouvait.
Nous n’avions pas peur.
Nous partions en explorateurs.
J’avais CONFIANCE en mon corps, en mon bébé et en celui qui était là pour nous aider.
Nous nous y étions préparés.
Tout d’abord nous avions pensé faire appel à une sage- femme pour nous accompagner.
Idée bien vite oubliée.
Seul une, référencée en Bourgogne- Franche Comté sur le site de l’apaad.
Notre mode de vie NOMADE ne nous permettait pas d’avoir un suivi régulier
et le pilote avait su m’en dissuadé à coup d’arguments bien cherchés.
Ni test de grossesse, ni prises de sang, ni gynéco
seul une écho.
J’ai appris à écouter mon corps dans cette AVENTURE de la nature.
Au 6ème mois de grossesse, je ressentais le bébé trop bas.
Cela m’angoissait, j'en faisais tout un plat.
Je décidais de me calmer en express. No stress
Finis les grandes balades du chien, finis les gros troncs sur l’épaule, finis le H24 debout.
C'était trop fou.
L’accouchement prématuré était ma plus grande peur.
Mon histoire personnelle laissait présager un potentiel malheur.
Alors, petit à petit, je me suis faite à l’idée que la mère était CAPABLE .
Et quoi qu'il arrivait, nous assumerions sans prétention.
Maladie – accident, on était d'accord.
Nous assumerions à la VIE à la mort.
C’était plus compliqué de le faire comprendre à certains de mes proches.
Je me confrontais à des réticences, des doutes, des reproches,
Inquiets, convaincus que ce n'était pas si fastoche.
Pardon de vous avoir causer du soucis
Respecter mon choix ne devait pas être signe de mépris.
Tandis que je me renseignais théoriquement sur l’accouchement physiologique,
j ’étais émerveillée de voir ce que la FEMME accomplissait dans toute sa PUISSANCE.
C'était à nous de prouver qu'un accouchement sans assistance
n'était pas forcément signe de malchance.
Depuis la nuit des temps, elle avait su, elle savait et elle saura,
C'était là mon premier MANTRA.
Un grand merci à Quantikmama pour ton aura
tes podcasts nous ont guidés pas à pas.
A cette même période, je remettais en question certaines pratiques médicales
celles qui, a priori, sont monnaie courantes dans le monde occidentale.
En voici un bel exemple: le toucher vaginale.
Je priais pour ne pas me retrouver les jambes écartés sur des étriers
allongée sur le dos, perfusée, dans une chambre sans ÂME .
Mais non, aucun drame.
A 19h, il était l'heure.
Les grenouilles s’étaient mises à chanter,
les cannetons pataugeaient,
le moment tant attendu était arrivé.
Après avoir passer ma journée sur un ballon,
j'étais sur la bonne direction.
J'avais migré dans la chambre avec mon tendre.
Les GRANDS - PARENTS étaient restés, la voiture parquée.
Comme sur un nichoir, les grandes SOEURS faisaient de la balançoire.
Avec appréhension, elle se posaient des tonnes de questions.
Les dernières contractions m'avaient transportés dans une autre dimension.
Accroupie, je savourais les moments de répit.
La douleur amplifiait. J'étais nue, LIBRE, SAUVAGE. Il était là.
Assis sur les marches, il était là,
me voyant, sans me regarder,
m'écoutant, sans me parler.
Il était là. Nous étions là.
Chez nous, comme dans notre REVE.
Petite étoile qui s'illumine à la tombée du jour,
tu étais prête pour cet ultime VOYAGE.
19h20, la douleur amplifiait encore. Ensemble nous avions parcouru un long CHEMIN.
19h37, nous étions prêtes à nous séparer pour mieux nous rencontrer, enfin!
Tu t'es dépliée « comme un bakugan » a raconté ton PERE
il a soutenu l'intensité de ton premier regard, puissant, noir comme l'UNIVERS.
La lumière est apparue.
Il était FIERE.
Ton premier souffle contre ma poitrine, tes premiers pleurs,
Main dans la main, nous avons laissé le cordon encore quelques heures.
Ton tout petit CORPS chaud contre nous,
grandes sœurs et grands-parents sont venus te souhaiter la BIENVENUE parmis nous.
La DELIVRANCE est venue plus tard dans la nuit
après un litre de tisane de feuilles de framboisiers.
Lors de ta première NAVIGATION, ce bout de toi, de nous, est parti dans le Doubs
voguant dans l'eau DOUCE, dessinant sur son sillage l'arbre de vie d'une future voyageuse.
Ton père a gravé dans la ROCHE ton nom en rose
Ton acte de NAISSANCE précise que tu es née sur un BATEAU, écluse de Lonnot.
Dans ce récit, que ta MERE a écrit,
Jazz Steiner, Nous te souhaitons une Longue et Belle Vie.
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